À la cour de Giorgia Meloni
Un pezzo a quattro mani con Francesco Maselli per la rivista "Le Grand Continent"
Chiusa nella sede di partito a via della Scrofa, “il bunker” come la chiamano ormai gli addetti ai lavori, Meloni lavora alla squadra di governo. Comporre la lista dei ministri non è facile, anche perché le attenzioni sono concentrate su di lei, che sconta la provenienza politica e le quotidiane dichiarazioni incendiarie che la caratterizzavano fino a qualche anno fa, e l’asticella è stata posta in alto. Le frasi «Faremo un governo di alto profilo» unite all’avvertimento agli alleati e al suo partito «Se non abbiamo profili all’altezza di un determinato ministero non c’è nulla di male a cercare un tecnico», fanno capire il tentativo di accreditarsi in un mondo, quello dell’establishment italiano ed europeo, che di Meloni è sempre stato uno dei bersagli preferiti. Il tentativo, almeno a partire dalle prime ore dopo la vittoria, è quello di applicare il tecnosovranismo: un governo con una forte guida politica ma gestito, nella quotidianità, da persone con una consuetudine con la macchina amministrativa italiana, con l’establishment interno ed internazionale. Insomma, se si analizzano i suoi primi passi, Meloni mostra di aver compreso che la sovranità non è più soltanto verticale, il mandato popolare non è sufficiente per governare con profitto, ma serve anche la sovranità orizzontale, cioè il riconoscimento dei pari grado internazionali e delle strutture sovranazionali che prendono decisioni che si riverberano sugli Stati che ne fanno parte 1.
Per chi vuole c’è anche in francese
Retranchée dans le siège du parti, à via della Scrofa, « le bunker » comme l’appellent désormais les initiés, Meloni travaille à son équipe gouvernementale. Composer la liste des ministres n’est pas chose aisée, notamment parce que les regards sont tous tournés vers elle en raison de son passé politique et des déclarations incendiaires qui la caractérisaient il y a encore quelques années, mais aussi parce que la barre a été placée très haut. Les phrases « Nous ferons un gouvernement de haut niveau » et l’avertissement à ses alliés et à son parti que « si nous n’avons pas de profils à la hauteur d’un ministère particulier, il n’y a pas de mal à chercher un technicien », laissent entrevoir une tentative de s’accréditer dans un monde, celui de l’establishment italien et européen, qui a toujours été l’une des cibles préférées de Meloni. La tentative, au moins dès les premières heures après la victoire, est de mettre en œuvre le techno-souverainisme : un gouvernement avec une direction politique forte mais géré, au jour le jour, par des personnes rodées à la machine administrative italienne, à l’establishment national comme international. En somme, si l’on analyse ses premiers pas, Meloni montre qu’elle a compris que la souveraineté n’est plus seulement verticale, que le mandat populaire ne suffit pas pour gouverner avec profit, mais qu’il faut aussi une souveraineté horizontale, c’est-à-dire la reconnaissance de ses pairs internationaux et des structures supranationales qui prennent des décisions qui se répercutent sur les États qui en font partie1.